« Nous sommes prêts pour le redémarrage du Foodservice ! »

La crise du corona a créé des remous inattendus sur l'ensemble du marché. Notre département achats doit donc plus que jamais bien évaluer les volumes de matières premières nécessaires à court, moyen et long terme. Le responsable des achats, Eric Van Gestel, a donc passé plusieurs semaines mouvementées.

TEMPS D’ATTENTE Cela semble déjà loin, mais au début de la crise, tous les regards étaient braqués sur la Chine dans les médias. « Comme nous n'achetons pratiquement pas de produits en Chine, nous n'avons pas eu de souci au début », explique Eric.

« Nous n'avons commencé à rencontrer des problèmes que lorsque les premières frontières ont été fermées et que des mesures d'hygiène ont été imposées dans le monde entier. Nos fournisseurs ont eu les pires difficultés à livrer les matières premières et les emballages dans les délais. Certaines livraisons tardives étaient dues au fait que, comme nous, tous les fournisseurs ont dû trouver un moyen de produire et de transporter les matières premières en toute sécurité. Les temps d'attente aux frontières étaient également longs car chaque camion était minutieusement contrôlé. Entre-temps, nos fournisseurs se sont adaptés et notre approvisionnement se déroule à nouveau entièrement selon le planning établi ».

PROVISIONS D’ÉTÉ

Ces dernières semaines, Eric a été en contact avec de nombreux fournisseurs pour préparer la saison estivale. « C'est une période chargée, parce que traditionnellement, vers mars - avril, nous faisons nos provisions de matières premières et d'emballages pour l’été. Cette année, nous avons dû procéder à quelques ajustements et anticiper car le marché est incertain. Nous devons par exemple estimer quand le marché du foodservice recommencera à fonctionner et déterminer quels volumes nous devrons produire en conséquence. Ce n'est pas une tâche facile dans le climat actuel. »

La période mars-avril est également cruciale pour l'achat de certains produits de récolte. « Les oignons sont particulièrement importants dans ce contexte », note Eric. « Les oignons entrent dans la composition de beaucoup de sauces, et nous en avons donc normalement besoin en grandes quantités. Mais nous voulons également être sûrs de pouvoir acheter des produits de la meilleure qualité. Nous savons par exemple que celle-ci est généralement vendue au début de la récolte. C’est donc le bon moment actuellement, mais le contexte est difficile. Les producteurs avaient déjà commencé à récolter lorsque le COVID 19 a évolué en pandémie mondiale. Ils ont dû soudainement changer complètement leur méthode de travail, respecter la distanciation sociale, utiliser des équipements de protection et en plus, tout cela en plein confinement. »

REDÉMARRER

Alors, le résultat de la nouvelle façon de travail pour nos partenaires: moins de rendement, moins de production et donc une augmentation sensible des prix en conséquence. Bien sûr, cela ne facilite pas les négociations. Heureusement, nous avons été prévoyants chez Pauwels et, avec nos fournisseurs corrects et loyaux, nous avons pu faire en sorte que les prix restent sous contrôle. L'expérience montre aussi que c’est en temps de crise qu’on découvre qui sont nos meilleurs partenaires. Cela n'est pas différent maintenant. »

En attendant, le problème des négociations est réglé pour Eric. Les volumes pour les mois à venir ont été fixés avec la plupart de nos fournisseurs. « Nous avons fait en sorte que lorsque le foodservice redémarrera, nous serons tout à fait prêts à reprendre nos activités sans aucun problème », conclut Eric.